Léo Meloni nous conte son voyage
« Par les temps qui courent, l’on peut toujours choisir d’aller marcher »
Voilà ce que l’on pouvait lire à l’entrée de l’espace culturel du village samedi 16 avril. Récemment refait à neuf, ce lieu dédié à la culture locale de Tourrette-Levens a pris des airs de voyage et de bivouac lors d’une conférence hors du temps, où Léo Meloni s’est accaparé des murs pour nous raconter des histoires venues du passé et d’un pays sauvage, dans une ambiance tamisée et amicale.
Ce jeune Tourrettan a fait le choix en 2021 de retracer le parcours de ses origines par ses propres moyens, pour revenir sur l’île familiale que ses grands-parents eurent quittés il y a 60 ans : la Sardaigne. Partis pour œuvrer dans les mines de charbon du Nord de la France, c’est là-bas que son voyage débuta, jusqu’à ce que ses pas l’amènent à Gênes en 3 mois, pour aborder les rivages de la mer Méditerranée qu’il choisit de franchir en kayak, à la pagaie fin novembre.
Passant par Elbe, puis la Corse, il finit sa traversée en parcourant à pied l’île italienne par son centre et finit par arriver à San Vito, le berceau originel, sur la côte Est, le 23 décembre 2021, 4 mois après son départ, soit 3500 km à pied et en kayak.
Comme un écho à son entreprise physique et spirituelle et avec le soutien de la mairie de Tourrette-Levens et du maire Bertrand Gasiglia, Léo Meloni a présenté sa conférence intitulée « Isola, maquette d’un voyage ». L’occasion d’évoquer des thèmes importants pour lui tels que le temps de l’effort, l’importance de la mémoire, beauté sauvage et navigation solitaire, le tout comme « autour d’un feu de bois », pour ne pas oublier que l’aventure n’est jamais très loin et que dans une époque instable, les mots et la bienveillance ont toute leur importance.
© Philippe Baumann