Médéric et Lucie, une reconversion réussie
Les producteurs bio de la ferme de La Sauréa régalent avec leurs agneaux, leurs chevreaux et leurs poulets ainsi qu’avec les produits de l’olive…
A la ferme La Sauréa, Médéric Bailet et Lucie Cateland forme un duo surprenant. C’est par le travail de la terre qu’il s’est créé et consolidé. Cette infirmière de Rhône-Alpes et cet économiste en bâtiment en Normandie, mais originaire d’une vieille famille tourrettane, se rencontrent en faisant les vendanges dans le Beaujolais. Après de nombreux voyages, l’arrivée de leur premier enfant les incite à se poser et à donner un nouveau sens à leur existence : celui de nourrir les autres… C’est ainsi qu’ils ont saisi l’opportunité de s’installer à Tourrette-Levens.
Les bâtiments et les 170 hectares qui forment la ferme de la Sauréa, dont le nom provient de la rivière qui coule en contrebas l’hiver, appartient à la famille depuis les années 1970. En 2014, Médéric, qui a obtenu son Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole (BPREA) quelques années avant, reprend l’activité de son papa et de ses deux sœurs. Avec Lucie à ses côtés, il mène la ferme vers la réalisation de nouveaux projets.
A force de rénover, les bâtiments puis le cheptel, à force d’idées et de volonté aussi, le duo crée de nouvelles activités à l’image de l’exploitation de leurs oliviers multi-centenaire, des cailletiers. « Nous n’avons pas l’AOP car nous avons déjà le label bio certifié « Ecocert » pour tous nos produits et il nous suffit… » précise Lucie.
Des produits certifiés « Bio »
« On produit aussi des poulets de chair et des œufs, qui sont même devenus nos principales sources de revenus. Nous avons 100 moutons, nous vendons les agneaux pour la viande, que les gens peuvent venir chercher vivants à la ferme. Mais nous vendons 300 poulets par mois et produisons 300 œufs par jour… C’est possible grâce à de nombreux points de vente, de Tourrette-Levens à Contes, le dispositif AMAP pour lequel nous fournissons huit sites et la vente directe dans notre laboratoire d’abattage » poursuit celle qui, après avoir donné naissance à deux autres enfants et passé son BPREA par correspondance en 2016, a rejoint officiellement l’effectif de la ferme en 2018. Elle explique que les poules, leur premier anniversaire passé, sont vendus « pour qu’elles bénéficient d’une retraite dorée chez des particuliers. Elles continuent à faire des œufs pendant deux ans… Ainsi tout le monde est content… »
A la fin de la rénovation, il y a un an et demi, le duo a pu se verser ses premiers salaires et embaucher un berger à temps plein. « Le travail à la ferme, c’est dur. Nous ne nous rendions pas compte que c’était 24 heures sur 24… Mais nous avions confiance en notre projet : nous sommes des bosseurs. Bien sûr que nous sommes fiers. Et vivre ici, avec le soleil, en plein air, c’est confortable… Mais il y a encore beaucoup à faire, comme le primeur, la boulangerie, la fromagerie… Nous cherchons des gens… » lance Lucie. Récompensée par ses efforts, la famille s’accorde un peu de temps pour partir en vacances. « Nous sommes des fermiers modernes ». Réfléchis aussi, et travailleurs. Ambitieux mais surtout heureux…
Leurs produits disponibles sur commande avant, pendant et… après le confinement
Mis en place avant le confinement, le système de commande par internet des poulets et des œufs « explose ». Le retrait s’effectue au rez-de chaussée du laboratoire 811 avenue du Haut-Pays à Tourrette-Levens.
Commande et tarifs : https://fermedelasaurea.wordpress.com/
Contact : 06 41 95 18 14 ou 06 41 89 18 16 – fermedelasaurea@gmx.fr