« Mon travail ne s’explique pas, il faut le voir » Jim Monson
Résident tourrettan depuis 1971, Jim Monson est aussi un artiste passé maître dans l’art de la gravure sur bois. Du 28 avril au 20 mai, le Dr Alain Frère et son conseil municipal ont mis à sa disposition l’espace culturel pour exposer son travail. Avant le vernissage qui aura lieu ce vendredi 27 avril à 18h, rencontre avec l’artiste qui nous livre quelques indications sur son œuvre.
Qu’allez-vous présenter ?
Des gravures sur bois, très colorées et très personnelles aussi. Mon travail ne s’explique pas, il reflète des impressions. Il faut le voir.
Mes sujets sont très variés, tantôt organiques, tantôt fantaisistes ou abstraits. Mais je ne fais pas de différence entre le figuratif et l’abstrait. Dans le figuratif, il y a toujours de l’abstrait, comme le mouvement par exemple…
Certaines gravures sont récentes d’autres plus anciennes…
En effet seront exposées des dizaines d’œuvres qui reflètent tout mon savoir-faire depuis 1985. Dans mon travail, il n’y a pas plusieurs périodes, mais une continuité dans mes productions. En général, je réalise deux images par an. Il me faut plus de deux mois pour en achever une…
Parlez-nous de votre technique. Qu’est ce qui la rend unique ?
J’ai entrepris des études de gravure sur cuivre aux États-Unis, où je suis né. Puis je suis allé à Paris pour continuer à apprendre auprès d’un artiste très connu dans le buron et le cuivre. Mais ensuite j’ai décidé de m’orienter vers la gravure sur bois. C’était plus facile. Mais j’ai mélangé les techniques, ce qui fait que mon travail n’est pas typique. Il est unique.
Qu’est ce qui vous a plu dans la gravure ?
Je ne sais pas. Peut-être les méthodes. Pendant 8 ans, j’ai été professeur de dessin et de gravures dans des universités aux États-unis et en Italie. Mais la plupart du temps, je travaillais pour moi. Pour autant les techniques ne sont pas aussi importantes que le concept et l’image. Au commencement, on fait une composition complète, avec toutes les couleurs que l’on va utiliser. Puis on enclenche le processus avec le rouleau, l’encre. C’est un peu compliqué, mais il y a une richesse dans le résultat. C’est spécial, très personnel…
Que représente pour vous une exposition à Tourrette-Levens ?
Je suis très content d’exposer ici. J’habite depuis plus de 40 ans à Tourrette-Levens et je suis très attaché à ce village. C’est un endroit très important. C’est chez moi.