Rencontre avec l’artiste Elena Di Giovanni
Le 13 mai, Elena Di Giovanni fêtait ses 25 ans… L’admiratrice de Franta et de Javier Marin, exposent déjà ses sculptures à Nice, Vence, Cannes et bien d’autres villes au gré des événements auxquels elle participe, mais aussi chez les amateurs d’art tombés amoureux de ses corps d’homme et de femmes auxquels elle donne vie.
Un train sans relâche
Si son talent est certain, son succès n’est pas tombé du ciel. Elena, qui a pris des cours vers l’âge de 10 ans, a réalisé ses premières sculptures à 12. Passionnée, elle a passé tout son temps à apprendre et à mettre en pratique ses connaissances. Au collège, lors de son stage de 4e effectué chez un potier. Au lycée d’arts appliqués d’Antibes. À l’École des Beaux-Arts de Tarbes. Puis, en stage à la fonderie d’art de Marc Massa.
Marc Massa l’encourage
« Malgré tout son travail, il a accepté de m’apprendre. Pendant deux ans, j’y ai passé toutes mes vacances scolaires. Mes camarades travaillaient dans les galeries d’art, mais moi, il fallait que je crée. J’ai appris la technicité pour réaliser une structure en bronze de A à Z. » se souvient Elena. Diplômée, elle accepte la gestion de l’association de Marc Massa, « Les ateliers d’Airin » et découvre aussi l’enseignement. « Ça s’est fait naturellement, mon optique, c’était de partager mon savoir-faire et toutes mes expériences. Pour les élèves, c’était l’occasion de réaliser leur première sculpture en bronze. Mais il me manquait un endroit à moi. Avec ses affaires à côté, on peut mieux s’organiser » explique-t-elle.
Accueil chaleureux des Tourrettans
L’amie de son grand-père lui propose de rénover un appartement qu’elle n’occupe plus à Tourrette-Levens. L’atelier DiGio est né. « Avant même l’ouverture, la municipalité et les Tourrettans m’ont réservé un accueil très chaleureux. Je sens encore un vrai soutien de toute la ville et j’en suis touchée » confie la jeune fille. Des sourires qui l’ont motivée dans cette entreprise difficile, car le bronze coûte cher… Mais Elena a pris des risques réfléchis. « J’ai investi 5000 € pour une grande sculpture, car je ne voulais pas en faire des trop petites. Je l’ai finalement vendue, d’autres aussi, ce qui me permet de faire un roulement… On ne fait pas que créer, on expose, on communique… » assure-t-elle encore.
Inauguration de l’atelier
L’inauguration, le 14 avril, fut un moment fort pour Elena. Toute sa famille, ses parents, sa sœur et l’un de ses frères, l’a aidée. « De nombreux autres artistes, connus lors de vernissages, sont venus. On a échangé, partagé. Même Morgane Naninni, une historienne d’art qui réalise des reportages sur YouTube est venue m’interviewer. J’avais invité David Joppa, curé de la paroisse de Vence, pour bénir l’atelier » raconte Elena. Une belle ambiance et une grande énergie rayonnaient autour d’elle. Une inauguration à son image. Et celle de ses sculptures, à qui elle donne vie par les fils de sa puissance créatrice.
Photo portrait : Bernard Cauvin