La Saint-Antoine, un pan de l’histoire tourrettane
Les habitants de Tourrette-Levens sont attachés aux traditions et à leur histoire. Fêter la Saint-Antoine en est une, c’est pourquoi des dizaines d’entre eux se sont réunis à la chapelle qui lui est dédiée et qui porte son nom pour assister à une messe et lui rendre hommage. Aux premiers rangs, les Portaneri dont Paul, le doyen des fils. En effet, c’est à leur famille qu’appartenait la chapelle avant la séparation de l’Église et de l’État. Ils en assuraient la gestion. « C’étaient des agriculteurs, qui cultivaient la terre à Tralatorre et au mont Chauve notamment. Ils ont choisi Saint-Antoine L’ermite, père du monachisme, comme protecteur, au temps où la médecine et les prévisions météorologiques n’étaient pas développées… Le jour de la Saint-Antoine était un jour férié pour eux et ils organisaient de grands banquets » raconte le Dr Alain Frère, maire du village, qui tient toujours à être présent avec de nombreux élus du conseil municipal, parmi lesquels Marcel Ardisson, conseiller municipal et prieur depuis 1983. « J’ai ce titre pour perpétuer la tradition et organiser la fête en partenariat avec les services de la commune, à qui appartient désormais la chapelle. La municipalité s’est occupée de l’éclairage, du chauffage… Par étapes, elle restaure la chapelle, à l’image des peintures intérieures en 2015, de l’extérieur en 2016… » explique-t-il.
Tous les participants se sont ensuite retrouvés à l’espace Chubac, pour partager le verre de l’amitié, offert par la municipalité. « La belle histoire continue, car il y avait beaucoup d’enfants à la cérémonie. Il faudrait qu’un jeune puisse prendre la relève de Marcel » a déclaré le maire dans son discours. « La chapelle était seulement ouverte au culte le 17 janvier, mais avec la création future de la confrérie des Pénitents blancs, elle sera ouverte plus souvent » a-t-il encore annoncé. La chapelle a de beaux jours devant elle…