Des concerts exceptionnels au château !
Dans le festival des Nuits musicales du château, organisé en partenariat par les « Amis du château » et la municipalité avec le soutien du Département 06, la musique est incontournable. Retour sur une série de concerts dont la qualité a illuminé le site du château.
Aznavour à l’affiche
Cette année, plusieurs concerts ont eu lieu, estampillés « soirées estivales du Département 06». Le dernier en date a vu Jules Grison se mettre dans la peau de Charles Aznavour. Les plus grands airs du monstre de la chanson française ont résonné dans la nuit étoilée de Tourrette-Levens : « Les comédiens », « La Bohème », « Je m’voyais déjà », « Et pourtant », « Mes emmerdes », « Emmenez-moi ». Mais aussi des mélodies moins connus et des titres d’artistes clés dans la carrière de Charles Aznavour : La Vie en rose d’Edith Piaf, « Et pourtant » de Gilbert Bécaud… Des centaines de spectateurs ont applaudi le jeune chanteur. Un triomphe a été également fait à ses musiciens. Pierrette et les membres du public, avec qui Jules Grison a dansé, se souviendront longtemps de ces moments. Toutes les générations sont venues l’applaudir, à l’image d’Hélène et sa fille, Pascale, de Nice. « Je suis Charles Aznavour depuis mes 16 ans. J’avais prédit que ce serait un très grand chanteur et à l’époque de ses débuts on ne m’avait pas crue…Toute ma vie je serai amoureuse de lui, de ses textes et de sa musique. Il est parfait. Extraordinaire. Jules Grison est formidable dans son genre. Il interprète Charles Aznavour à sa manière… » a témoigné la première. « J’ai absolument tout aimé : lui, les musiciens, les chansons et le cadre magnifique du concert. L’artiste est très très brillant. Merci au Dr Frère pour ces soirées ! » a dit la seconde.
Un Tourrettan expérimenté à l’honneur
Le concert du groupe Drums sings Jazz, a aussi rencontré un grand succès. D’autant plus qu’il mettait un Tourrettan à l’honneur, le batteur et professeur de batterie au Conservatoire départemental de musique, Alain Asplanato. Avec la talentueuse chanteuse Caroline Pasco Blandin, Éric Giausserand au chant, à la trompette, Fred Luzignand, Jean-Yves Candela au piano et Christian Pachiaudi, à la basse, il a enflammé le château avec un répertoire dédié au Jazz avec la référence à Art Blakey et les Jazz Messengers, Buddy Ritch, mais également la musique latine et brésilienne. « It’s all right with me » de Cole Porter, “Body and soul”, d’Edward Heyman, Robert Sour, Frank Eyton et Johnny Green, “Bang bang” de Sonny Bono ont notamment résonné dans la nuit du château, sous les yeux du Docteur Alain Frère, Maire de Tourrette-Levens et de Bertrand Gasiglia, son Premier adjoint. « J’aime énormément la musique et je suis éclectique dans mes choix : classique, jazz, hard, brésilienne, pourvu qu’elle soit bonne ! C’est pourquoi je suis là ce soir. Je n’avais jamais entendu ce groupe, mais c’est une formation de qualité avec une chanteuse extraordinaire et de super musiciens. C’était de la musique comme on en entend plus, j’ai pris beaucoup de plaisir, c’était que du bonheur ! » s’est enthousiasmé Jo à l’issue du concert. Venue de Nice, elle est aussi une habituée des manifestations de notre commune. « J’emmène souvent ici mes petits-enfants qui habitent à Rennes. Tourrette-Levens est une commune où la culture est très présente et c’est formidable ! »
Les jeunes talents de notre commune en scène
D’autres Tourrettans ont aussi investi la scène du château, à l’occasion du MAD Tour, un concert de musiques actuelles. « Rock, pop, funk, métal, il y en avait pour tous les goûts. Il s’agit de regrouper lors de ces soirées des écoles de musique, des associations, des conservatoires départementaux pour que les jeunes se rencontrent, et se produisent sur de vraies scènes, qu’ils apprennent à faire des balances avec un professionnel du son » a expliqué Alain Joutard,directeur du Conservatoire départemental de musique avant l’entrée en scène des groupes. Julien Verger, de l’association Yuna Crew les coordonne. A Tourrette-Levens étaient réunis des musiciens de Valbonne, Saint-Laurent-du-Var et d’autres villes du département et surtout de notre commune. Hugo, Maxime et Adrien à la guitare et à la basse, Jade au piano, Tim à la batterie et Lindsay au chant ont interprété avec brio « Feeling good » de Muse, « The bitter end » de Placebo, » Make me wanna die » de The Pretty Reckless, Ifeel good de James Brown et « Mountain at my gates » de Foals ! Bravo pour leur performance !
Un Stadivarius au château!
La musique classique a également eu toute sa place, avec le traditionnel concert de l’orchestre régional Cannes PACA, présenté par André Peyrègne, ancien directeur du Conservatoire Régional de Nice. Benjamin Lévy, leur nouveau chef, nommé directeur artistique de la formation en 2016, formé aux Conservatoires Nationaux supérieurs de musique de Lyon et de Paris, a su tirer le meilleur de ses musiciens avec un répertoire mêlant œuvres russes et françaises et notamment Camille Saint-Saëns, Piotr Ilytch Tchaîkovski et Pablo de Saraste.
Cette année, une surprise fut réservée au public : l’orchestre s’est produit avec Fedor Rudin, violoniste franco-russe né en 1992. Le petit fils du compositeur russe Edison Denisov a la particularité de jouer sur « le violon du diable », un Stradivarius, qui a appartenu au poète italien d’Annunzio et à Paganini, considéré comme le plus grand violoniste de tous les temps. Ses contemporains se plaisaient à raconter que sa virtuosité lui venait du diable… Le Stradivarius a été mis à la disposition de Fedor Rudin par la Rin Collection de Singapour, il sera sien jusqu’en janvier 2018. « Jouer sur cet instrument, c’est très dur. Il est très capricieux : il est délicat, sensible au temps qu’il fait. Pour sortir un bon son, il ne faut pas trop appuyer sur les cordes, mais plutôt les caresser… » a-t-il confié. « Aujourd’hui, c’était un concert difficile, car nous n’avons pas l’habitude de jouer avec de la sonorisation. Il a fait très chaud aussi. Mais comme toujours, j’ai joué avec tout mon cœur et un grand respect pour la musique et les compositeurs. Nous ne sommes que des serviteurs de la musique, nous devons être à son service. Le cadre est magique, il valait le coup de monter toutes ces marches ! » Fedor Rudin a également pris la baguette lors de cette soirée pour le plus grand bonheur des spectateurs, qui ont eu pu aussi le rencontrer et lui parler.
Merci au Conseil Départemental, aux musiciens, aux personnes en charge de la technique et de la logistique et aux Amis du Château, sans qui ces belles soirées n’auraient jamais eu lieu !