Le Choryphée apprivoise Marivaux
Le 23 juin, c’était soirée comédie à la salle des fêtes. Devant de très nombreux spectateurs, la troupe amateur du Choryphée a joué « Les Acteurs de bonne foi », une pièce en un acte et en prose de Marivaux. La première de cette pièce a eu lieu en 1748 et 270 ans plus tard, Sarah Vernette, Tourrettane devenue actrice, metteur en scène pour le Choryphée, a choisi de rester fidèle à l’œuvre originale.
Du théâtre dans le théâtre
Sur la suggestion d’un des protagoniste, valets et servantes répètent une petite pièce de théâtre pour offrir au mariage de leurs maîtres. Les codes du théâtre leur manquent, et ils finissent presque par s’étriper en confondant leur rôle avec la réalité ! Pire, le théâtre est le sujet d’une controverse qui aurait pu aussi mettre en péril le mariage des maîtres ! Tout s’arrange à la fin, et comme toujours chez Marivaux, on se demande si cette fin heureuse – chacun avec sa chacune – n’est pas une gigantesque supercherie…?!
« Tous très concernés… Magnifique ! »
« Ce qui m’intéressait sur ce texte, c’était de travailler sur un texte ancien, avec un langage particulier. Travailler le verbe est en effet très important au théâtre. Grâce à cette pièce, nous avons pu aussi aborder différents types de jeux : mise en abyme du théâtre, Jeu-Non jeu, rapport comédien-personnage, fiction-réalité, et enfin de travailler les masques de Commedia dell’Arte ! » explique Sarah Vernette. Le travail mené sur toute une année a donné un excellent résultat, comme en ont témoigné les applaudissements énergiques du public. Un vrai bonheur pour lui comme pour Sarah : « J’ai adoré voir jouer la troupe. Elle est soudée et tous ses membres sont très impliqués, concernés, passionnés, enthousiastes. Ils donnent le meilleur d’eux-mêmes à chaque fois, c’est magnifique ! Un régal !! » Cette envie la pousse à organiser d’autres représentations cet été en attendant de trouver une pièce à étudier pour la saison prochaine ! Sa maman, Véronique, professeur de l’école de théâtre, sera là pour la soutenir sans son choix : Je remercie toujours ma maman Véronique Vernette, pour son talent, sa passion et son implication, et pour tout ce qu’elle fait pour faire vivre l’école de théâtre !