Rénovation de la chapelle Saint-Antoine
La municipalité tourrettane a engagé des travaux de rénovation de la chapelle saint Antoine l’Hermite située sur la route de Levens, non loin du carrefour de la pharmacie. Sur place, le fresquiste Nicolas Privé, spécialisé dans la restauration de monument met actuellement son savoir-faire et son art pour redonner tout son éclat à l’édifice. « Je vais refaire la voute qui sera peinte en bleu parsemé d’étoiles. Je vais également poser des soubassements », a expliqué l’expert. La livraison des travaux est prévue pour le début de l’année prochaine. L’ouvrage devrait ainsi être inaugurée le 17 janvier jour de célébration de saint Antoine l’Hermite dont elle porte le nom.
Édifiée par la famille Portaneri en 1628, cette chapelle dédiée à saint Antoine l’Hermite ou l’Abbé, reçoit en effet, à cette date, une messe et une procession. Dans le passé, de nombreuses festivités étaient organisées à cette occasion comme des feux de joie ou encore des bals. En 1903, la chapelle passe dans le domaine communal, mais les Portaneri continuent à contribuer à son entretien et à la parer pour le 17 janvier.
L’expérience de l’érémitisme
Également connu sous le nom de saint Antoine le Grand, ce saint patron est souvent considéré comme le protecteur des animaux domestiques. On lui attribue aussi des pouvoirs de guérison. Présenté comme le fondateur de l’érémitisme chrétien*, ce dernier fait le choix d’une vie de solitude et de recueillement. Plongé dans l’ascèse, la prière et le travail, il fait de la méditation, un principe capable d’amener aux vérités supérieures.
Représentations
Dans la chapelle, on trouve des représentations de saint Antoine l’Hermite reconnaissable à sa barbe et sa robe de bure à capuchon des moines antonins. Il apparaît également avec la croix potencée, un bâton en forme de T utilisé comme une crosse abbatiale. D’autres attributs permettent aussi de l’identifier : la clochette que les hermites agitaient pour faire, dit-on, fuir les démons mais aussi le cochon qui lui est souvent associé. Selon une lecture théologique, il s’agirait d’un sanglier diabolique que le moine aurait domestiqué.
*Courant spirituel où l’hermite, autrement appelé l’anachorète est généralement un moine.