Histoire et patrimoine
Au cours des siècles
Le peuplement de la commune remonte à la préhistoire, au paléolithique, époque à laquelle les hommes de Cro-Magnon occupaient les grottes du Merle et de la Baume Périgaud. Au début de l’Antiquité, on note une présence de Ligures puis de nombreuses inscriptions révèlent une implantation importante et durable à l’époque romaine. Dès le 11e siècle, on recense un habitat fortifié et une église autour du château et c’est à partir de 1175, que les puissants Seigneurs Chabaud prennent le pouvoir jusqu’au 17e siècle date à laquelle les Canubio leurs succèdent. C’est à cette époque plus calme que l’habitat commence à se déplacer en dehors des fortifications vers l’emplacement actuel du village où l’on trouve l’église Notre-Dame-de-l’Assomption.
Place et chapelle des Pénitents blancs
Située « intramuros » dans le vieux village, elle pourrait probablement correspondre à l’église médiévale de l’ancien village. Depuis son effondrement en 1946, il ne subsiste plus de cet édifice que le clocheton triangulaire dont la forme, fréquente dans la région, permettait de bâtir aisément un clocher sur un angle, sans trop de dépenses. Après la construction de l’église sur son emplacement actuel, elle a servi aux Pénitents blancs.
Depuis la petite place située juste devant la chapelle, on peut voir l’ancienne voie antique qui servit durant le moyen-âge comme route du sel. Puis le regard se porte sur le mont Chauve de Tourrette-Levens et les anciens quartiers fertiles, comme le Frogier, la Gabre, la Moutta, la Rocca… qui faisaient la réputation des cultures maraîchères de la commune jusqu’au milieu du XXe siècle.
Le château
À la pointe d’un éperon, dominant le village de son imposant donjon carré, le château est le symbole du passé médiéval de la commune. Rare château du comté de Nice encore debout, il aurait été construit sur l’emplacement d’un temple antique dès le XIe siècle. Reconstruit au XIIe siècle, six tours (il n’en reste qu’une seule aujourd’hui) le transformeront en forteresse. Sa position dominante permettait de surveiller l’antique route et de se protéger contre les attaques ennemies. Propriété des seigneurs Chabaud à partir de 1175, il fut racheté par la commune en 1992 et depuis, il abrite le musée des papillons et d’histoire naturelle et offre un panorama exceptionnel aussi bien du côté mer que du côté montagne. Chaque année, au mois d’avril, il est au cœur de la fête médiévale et accueille également de nombreuses manifestations culturelles.
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
D’abord placée sous le vocable de Notre-Dame de l’Assomption, cette église de type baroque du comté de Nice sera mise sous la protection de sainte Rosalie en 1631 après une terrible épidémie de peste.
Le premier édifice d’origine médiévale comprenait une nef centrale et une abside. Reconstruite au XVIe siècle, on lui ajoute un collatéral au nord en 1722 comme la date du linteau du portail principal en témoigne. Sept décennies plus tard, le curé Maurice Doneudi la complète d’un autre collatéral au sud qui recouvre une partie du cimetière et s’accole au clocher. Après plusieurs transformations au cours des siècles, elle se présente aujourd’hui sous une forme homogène avec un plan basilical.
Restaurée entre 2004 et 2013, à l’extérieur comme à l’intérieur, l’église a désormais retrouvé son faste d’antan et l’on y trouve de nombreux chefs-d’œuvre.
Aux mois de Juillet et Août pour visiter l’église, s’adresser à l’espace culturel entre 14h et 19h. Possibilité de prendre RDV pour les groupes le reste de l’année au 04 93 91 00 16.
Pour le recueillement : Mardi, Jeudi, Vendredi de 15h30 à 17h (vendredi messe à 17h) ou téléphoner à la Paroisse St Pons : 04 93 54 71 26
Visite de l'église ND de l'Assomption
Pièce majeure de l’édifice, le maitre autel et son retable occupent toute la largeur et la quasi-hauteur du chevet. Cet ensemble de bois sculpté et doré a été réalisé en 1719 par un Marseillais, François Moirat, puis doré par un Génois, Joseph Biaggio en 1721. Il est élégant, rythmé de colonnes torses, agrémenté de caryatides sur les bords extérieurs tandis que les « putti » (angelots) soutiennent les médaillons latéraux. Conforme au goût baroque, ce retable exprime déjà les tendances rococo dans son fronton chantourné et peuplé d’angelots animés. Il faut le rapprocher de ceux du comté de Nice qui lui sont contemporains. On trouve au centre une vierge à l’enfant en bois doré qui rappelle la dédicace majeure de l’édifice. Deux toiles ovales l’encadrent. À droite saint Grégoire le Grand, l’un des quatre pères de l’Église latine et à gauche, saint Antoine l’Ermite ou Abbé, initiateur du monachisme.
Chapelle du Caïre
Une autre famille tourrettane avait sa chapelle, il s’agit des Laurens qui portaient assidument leurs soins à Notre Dame de Misraïm et y faisaient célébrer la Nativité de la vierge le 8 septembre. En 1988, la famille donne l’ensemble à la commune qui mettra sa restauration en œuvre dès 2000.
Chapelle Saint-Antoine
Édifiée par la famille Portaneri en 1628, cette chapelle dédiée à saint Antoine l’Ermite ou l’Abbé, reçoit une messe et une procession tous les 17 janvier. Autrefois, on organisait de nombreuses festivités à cette occasion. (Feu de joie, bal …). En 1903, la chapelle passe dans le domaine communal, mais les Portaneri continuent à contribuer à son entretien et à la parer pour le 17 janvier.
